Jérusalem est certainement la ville la plus mythique du Proche-Orient. Capitale d’Israël pour les uns ou capitale de l’état de Palestine pour les autres, elle n’en reste pas moins un lieu que l’on se doit de découvrir lorsqu’on est un pratiquant de la religion juive, chrétienne ou musulmane. Elle tient en effet une place centrale dans le livre et même si vous n’êtes pas un croyant, vous auriez tort de ne pas y passer un tour si votre but est de voyager à travers le monde. Dans cet article, on vous donne une sélection des lieux saints à aller visiter à tout prix lors d’un voyage à Jérusalem.
Le dôme (ou coupole) du Rocher
Le mont du Temple est certainement le lieu le plus sacré du judaïsme. C’est en effet là où se trouvait selon la bible et les traditions juives le fameux temple de Jérusalem qui fut détruit en 70 par un empereur romain, Titus. C’est pourquoi vous n’en trouverez comme vestige que les murs de soutènement de l’esplanade construite par Hérode (où viennent prier les Juifs, appelé aussi “mur des Lamentations”) ainsi que les restes des arches permettant de se rendre à cette esplanade.
Par contre, vous pourrez admirer à la place la mosquée al-Aqsa, mais surtout le dôme du Rocher (dome of the Rock en anglais) qui apparaît d’ailleurs sur la photo de présentation de l’article. Celui-ci a été achevé dès l’an 691, mais fut reconstruit en 1022 et rénové plusieurs fois, la dernière rénovation ayant eu lieu en 1994. Ce sanctuaire est important dans la tradition musulmane parce qu’il abrite en son sein le “Rocher de la Fondation” qui serait l’endroit où le prophète Mahomet est monté au paradis.
Le dôme du Rocher est aussi considéré aussi comme le site de l’aire de battage d’Aravna le Jébusien dans lequel David a notamment construit un autel au Seigneur. C’est pourquoi il possède également une certaine importance pour les Juifs qui viennent aussi s’y recueillir.
La basilique de la Résurrection
Également appelée “église du Saint-Sépulcre”, la basilique de la Résurrection est connue pour contenir le lieu de la Crucifixion et la grotte où le corps du Christ fut déposé juste après sa mort. Autant dire qu’elle revêt d’une importance capitale pour les catholiques et les orthodoxes qui y font un pèlerinage chaque année depuis au moins 1500 ans. Pour information, on dénombre plus d’un million de visiteurs chaque année rien que pour ce pèlerinage !
Autrement, il faut avoir en tête que cette basilique a une longue histoire depuis sa construction remontant au IVe siècle (nombreuses controverses pour finalement arriver à un statu quo). Si vous avez une opportunité de faire un tour dans la vieille ville de Jérusalem, l’église du Saint-Sépulcre reste en tout cas un lieu saint à visiter en priorité !
Le mont des Oliviers
Malgré son nom pouvant prêter à confusion, le mont des Oliviers est en réalité une colline qui est considérée comme sacrée par les trois religions abrahamiques. Pour le judaïsme tout d’abord, car c’est là où se trouve un cimetière juif d’une taille immense, c’est d’ailleurs le plus grand au monde. Il faut savoir que selon la tradition juive, les personnes qui sont enterrées en ce lieu seront les premières à être ressuscitées (pour en savoir plus, lisez le magazine La Lettre Sépharade).
Pour les chrétiens, il s’agit aussi d’un lieu où Jésus se rendait souvent pour faire la prédication. On y trouve ainsi quelques monuments chrétiens comme la basilique de Gethsémani et l’église Dominus flevit. Citons également le monastère orthodoxe de l’Ascension qui est immense avec sa surface de 5,4 hectares. Si vous aimez visiter des temples et des églises, vous ne devriez donc pas être déçu !
Enfin, pour les musulmans, des mosquées ont aussi été construites dans le mont des Oliviers.
La Via Dolorosa
On change un peu de registre avec cette fois-ci des ruelles sacrées sans qu’il y ait la présence d’églises ou de temples. La Via Dolorosa qu’on traduit en français par “chemin de la Souffrance” est considérée comme le point culminant des pèlerinages à Jérusalem. Les traditions indiquent en effet que ce parcours fut emprunté par Jésus juste avant sa passion. Malgré son nom, il s’agit d’un itinéraire d’environ 500 mètres qui n’est pas très difficile à parcourir et qui se fait en 15 minutes, même si vous marchez lentement.
Bon à savoir : il y a quatorze stations, mais celles-ci n’ont qu’une valeur symbolique, il n’y a aucune validité historique derrière. D’ailleurs, les évangiles n’en relateraient que deux. Par ailleurs, vous verrez écrites sur le mur les inscriptions “Via Dolorosa”, ce qui est du plus bel effet !
La Tour de David
On finit cette sélection par une ancienne citadelle qui se trouve une nouvelle fois dans la vieille ville (qui est vraiment incontournable), mais dans le quartier arménien cette fois-ci : la Tour de David. Il ne s’agit pas en réalité que d’une tour, mais d’un ensemble de constructions qui étaient autrefois très liées à la défense de Jérusalem. Celles-ci sont très vieilles puisque leur construction remonterait au deuxième siècle av. J.-C. Elle a cependant été plusieurs fois détruite et reconstruite par divers peuples : les Romains, les Arabes, les Byzantins, les Ottomans…
Au-delà de son histoire très riche, elle possède une importance capitale dans le christianisme puisque selon plusieurs traditions, ce serait le lieu de la rencontre entre Jésus et Hérode Antipas. Celle-ci est notamment citée par l’évangile selon Luc. Pour la petite histoire, bien qu’elle soit appelée “la Tour de David”, la citadelle de Jérusalem n’a aucun lien avec le roi David et on ne sait pas très bien encore d’où lui vient ce nom.
Nous vous conseillons quoi qu’il en soit de faire un petit tour dans le Musée de la Tour de David qui vous permet notamment de mieux apprécier la complexité de la ville de Jérusalem. Ses maquettes et ses vestiges archéologiques valent vraiment le coup d’œil !