L’archipel des îles Glénan est l’une des destinations les plus exotiques que vous puissiez trouver en Bretagne. Sept petites îles entourées de dizaines d’îlots composent cet archipel aux eaux vert émeraude qui forment un spectacle magique. Surnommé parfois le Tahiti breton, c’est ce qui se rapproche le plus de la Polynésie mais sans palmiers. Les paysages paradisiaques que l’on découvre en venant découvrir les Glénan rappellent les îles tropicales.
L’archipel des Glénan est situé dans le département du Finistère, à environ 15 kilomètres au sud du continent. Cet archipel est célèbre pour son centre international de plongée et son centre nautique. Étant si loin de la côte, c’est un écosystème d’une grande biodiversité où vous pouvez voir le requin pèlerin, qui est inoffensif car il se nourrit uniquement de plancton.
Comment s’y rendre ?
Pour se rendre aux îles Glénan, il faut prendre un bateau depuis Bénodet. La société Les Vedettes de l’Odet propose la liaison vers les îles. Il existe plusieurs types de billets :
- La formule EVASION permet d’aller sur l’île Saint Nicolas (l’île principale des Glénan). Le temps sur place varie selon l’heure de départ et de retour, durée pendant laquelle vous pourrez profiter des plages de sable blanc et des eaux vert-émeraude. Le tour de l’île à pied se fait rapidement car l’île Saint Nicolas est petite (seulement 0,353 km2).
- La formule DÉCOUVERTE de l’archipel est plus intéressante si vous n’êtes jamais venu visiter les Glénan. Outre le débarquement sur l’île Saint Nicolas, elle vous propose un tour de tout l’archipel en bateau pour découvrir les différentes îles et îlots avec une visite guidée. Si vous avez un siège bébé ou un fauteuil roulant, ce n’est pas un problème : les bateaux sont spacieux et il y a suffisamment d’espace pour les prendre. L’équipage vous aide si besoin.
- La formule EXPLORATION et vision sous marine (uniquement en juillet et août) est encore plus complète. Vous avez accès à l’escale libre sur l’île Saint Nicolas et à la croisière commentée de l’archipel des Glénan, et vous pourrez en plus découvrir visiter les fonds marins à bord du Capitaine Némo, un catamaran avec deux salons immergés vitrés.
La formule KAYAK de Mer, disponible en juillet et août, vous permet de sillonner les îles Glénan selon vos envies et vous arrêter quand vous le souhaitez. Chaque île des Glénan a sa spécificité : baignade, pique nique, séance de snorkeling ou détente sur une plage déserte.
Bien sûr, vous pouvez également visiter les Glénan par vous-même si vous possédez un bateau… ou si vous en louez un.
Quelles îles composent l’archipel des Glénan ?
Voici les principales îles que vous découvrirez en venant visiter les Glénan :
- L’île aux Moutons : avant d’atteindre l’île Saint Nicolas, vous verrez plusieurs îlots et îles. La première est l’île aux Moutons. Elle a un curieux phare, le phare des Moutons. Personne ne vit ici et il est interdit d’y aller puisque de nombreuses espèces d’oiseaux protégés y nichent. Sur cette île des Glénan, il existe plusieurs sites archéologiques importants.
- L’île de Drénec : à marée très basse, on peut y accéder à pied depuis l’île Saint-Nicolas. Il y a une belle plage de sable blanc et un centre nautique.
- L’île du Loch : c’est la plus grande île, très reconnaissable avec sa belle cheminée.
- L’île Cigogne : sur cette île se trouve un fort construit en 1756.
- L’île de Penfret : c’est l’île qui se situe le plus à l’est des Glénan. Elle possède un beau phare carré avec un dôme rouge et un centre de voile.
- L’île de Bananec : cette île est reliée à l’île de Saint Nicolas par une langue de sable, on peut y aller à pied à marée basse. Il y a une importante école nautique.
- L’île de Guiautec : cette île servait de pâturage aux fermiers de Penfret. Elle possède une tour qui sert d’amer (référence maritime).
- L’île Saint-Nicolas : c’est l’île principale de l’archipel des Glénan.
Il existe aussi d’autres îles, ilots et rochers aux Glénan : découvrez-les tous sur cette page.
Saint Nicolas, l’île principale
Vous avez le sentiment d’être presque au paradis lorsque vous vous rapprochez de l’île Saint Nicolas. Lorsque vous arrivez, la première chose que vous voyez, ce sont les deux et seuls restaurants de l’île et la maison de secours. Il y a aussi 4 ou 5 maisons qui sont actuellement utilisées comme logement de vacances. Le reste est une île vierge dans laquelle il n’y a pas de véhicules à moteur.
Sur l’île Saint-Nicolas, il y a une école de plongée et une école de voile.
Sur l’île Saint-Nicolas se trouve également la plus petite réserve naturelle de France. Celle-ci a été créée pour protéger le Narcisse des Glénan, une fleur unique au monde, d’un grand intérêt botanique et qui ne fleurit sur cette île qu’entre les mois d’avril et juin.
La plage de l’île de Saint Nicolas est la plage la plus mythique de l’archipel des Glénan. Sable blanc, et eau cristalline comme sous les tropiques. Souvent élue plus belle plage de Bretagne, elle a la particularité d’avoir la mer devant et derrière, bref, de deux côtés.
Le sentier de Saint-Nicolas
Un sentier fait le tour de l’île, il commence devant le moulin à vent. Des filets et des nasses à crabes utilisés par les quelques bateaux de pêche reposent sur le sol à côté des canots de location. Le chemin continue à côté de vestiges de sépultures, témoignage du passé historique de cette île. Juste devant une croix granitique solitaire, en regardant vers le sud, les vues sont superbes sur l’Ile de Drénec et vers « La Chambre » une petite mer intérieure où viennent mouiller les bateaux.
Le chemin avance ensuite le long de passerelles en bois vers la belle plage de Saint Nicolas, avec ses rochers couverts de vert-de-gris et ses eaux cristallines. Cette plage est parfaite pour la baignade, il y a beaucoup de familles qui viennent passer une journée à la plage. Plusieurs bateaux de plaisance sont ancrés en mer, et parfois des sinagots, des bateaux de type chaloupe traditionnels du golfe du Morbihan. De là, vous pouvez voir la langue de sable qui coule jusqu’à l’île de Bananec. Le sentier continue en passant par des dolmens et quelques menhirs près des maisons de location de vacances. La route se termine devant la maison de secours, où vous pouvez vous asseoir pour vous reposer sur des bancs devant celle-ci en attendant que la vedette vous ramène à la maison.
Histoire de l’archipel des Glénan
Au Néolithique, les eaux de l’Atlantique n’étaient pas encore un archipel. Ce n’est qu’en 4000 avant notre ère que les premiers marins arrivent sur les îles et érigent un Dolmen au nord de l’île de Brunec. C’est une population d’agriculteurs qui est venue dans l’archipel et l’a peuplé. Ce n’est qu’en 1888 que des tombes et sépultures préhistoriques ont été découvertes aux Glénan. Il semble que ces agriculteurs soient rapidement devenus des pêcheurs, créant des fermes piscicoles taillées dans la pierre autour des îles qui sont encore utilisées aujourd’hui pour l’élevage des homards de l’Atlantique.
Au fil du temps, les îles Glénan ont été un refuge pour les pirates et les navigateurs. Autour de l’archipel des Glénan, il y a encore des centaines d’épaves, des navires naufragés à cause de fortes tempêtes et de la mer toujours mouvante du golfe de Gascogne.
Les Glénan et ses nombreux propriétaires
La propriété de l’archipel est passée entre les mains de plusieurs propriétaires. En 1855 c’est un commerçant parisien, François-Alphonse Théroulde qui l’achète à la famille Kernafflen de Kergoz qui en est propriétaire depuis 1791. En 1868 l’archipel passe ensuite à Hippolyte de Pascal qui le partage avec d’autres bourgeois parisiens.
Le développement de la pêche et du poisson séché
En 1813 la « demoiselle Bouillon » a l’idée de faire sécher les poissons pêchés par les pêcheurs. Ainsi est né le marché aux poissons de Bouillon. Les spécialités de l’archipel étaient les sardines, le cabillaud et les raies. En peu de temps l’archipel se peuple et beaucoup quittent la Bretagne pour aller travailler dans l’industrie du poisson séché de Madame Bouillon qui dans les années 1950 pouvait produire jusqu’à 1200 quintaux de poisson par an.
En 1870, le baron Fortuné Halna du Fretay avec ses associés Eugène Toulgoët et René Madec ouvre la première ferme à crustacés de l’archipel sur une zone du domaine public de l’île Saint Nicolas. Un grand trou creusé dans la roche de 38 mètres de long et 6 mètres de large pouvant contenir jusqu’à 60 000 homards de l’Atlantique, la spécialité de l’île.