Visiter Cargèse et ses environs : ce qu’il ne faut pas manquer
Visiter Cargèse et ses environs : ce qu’il ne faut pas manquer

Visiter Cargèse et ses environs : ce qu’il ne faut pas manquer

Cargèse, sur la côte ouest de l’île de Corse, à 35 km au nord d’Ajaccio, est un village qui a été créé à la fin du 18ème siècle par les descendants d’un groupe d’immigrés originaires de la péninsule de Mani, dans le Péloponnèse grec, installés pour la première fois en Corse cent ans plus tôt. L’économie du village est maintenant basée sur le tourisme. Cargèse est réputée pour ses deux églises du 19ème siècle qui se font face dans une petite vallée surplombant le port et la mer : une église orthodoxe et une église latine. Si vous souhaitez visiter Cargèse et ses environs, voici un guide des choses à voir.

Un peu d’histoire sur la création de Cargèse

En janvier 1676, environ 600 Grecs (issus du village de Vitylo) fuyant la tyrannie de l’empire ottoman débarquèrent près de Cargèse avec l’autorisation de la République de Gênes, qui régnait à l’époque sur l’île de Beauté. Ils s’établirent dans l’arrière-pays de Sagone, à Paomia, à deux kilomètres à l’est de l’actuel Cargèse, sur des terrains abandonnés et offerts par la République de Gênes.

Mais leur arrivée provoqua des tensions avec les corses, qui voyaient en eux des alliés de la république de Gênes et des personnes venues s’enrichir sur leur terre, obligeant ainsi les nouveaux résidents à se retirer à Ajaccio en 1732. La colonie grecque reviendra finalement à Cargèse en 1775, lorsqu’ils reçurent du gouverneur français de l’île, Marbeuf, le territoire de Cargèse et y édifièrent un village de 120 maisons. Une centaine de familles grecques s’y installèrent ! Ceci dit et considérons qu’il s’agit d’une introduction fondamentale. passons maintenant aux louanges d’une ville tranquille qui, avec ses ruelles silencieuses et ses maisons caractéristiques, surplombe une baie caressée par des eaux d’une beauté paradisiaque et d’une morphologie diversifiée qu’est le golfe de Sagone.

Visiter Cargèse et ses environs : que voir

Le village de Cargèse n’est pas très grand et est très agréable à visiter à pied. Explorez ses quelques rues et ruelles pour découvrir son architecture et son patrimoine.

Étant une petite ville d’environ 1200 habitants, il n’y a pas d’attractions particulières, mais une visite vaut le détour si vous êtes dans la région, surtout pour ses deux églises !

Le patrimoine architectural doit être étudié en détail et une visite de Cargèse est fortement
recommandée pour en apprécier les principaux éléments : l’église Saint-Spyridon (l’église grecque) face à l’église de l’Assomption (l’église latine) et la tour d’Omigna.

L’église Saint-Spyridon (San Spiridionu) dite ‘grecque’ est une église grecque-catholique dédiée à saint Spyridon, évêque chypriote du 3ème siècle et patron des marins. Cette église a remplacé la chapelle établie en 1775 dans l’une des maisons de la colonie grecque.

Elle a été édifiée par les habitants de Cargèse de 1868 à 1874. Le sanctuaire est séparé de la nef par une cloison de bois décorée d’images saintes sur fond d’or (iconostase). On peut y admirer de superbes icônes apportées par les premiers habitants.

En 1846, la colonie grecque qui comptait 525 personnes, exprime son souhait de pouvoir disposer d’une église pouvant accueillir tous les fidèles du rite grec. L’édifice, inspiré du style néo-gothique, a été construit dans le dernier tiers du 19ème siècle. Élévation, toiture et décor intérieur sont protégés et classés monuments historiques par arrêté du 30 juin 1990. Les objets mobiliers qu’elle renferme sont également protégés.

L’église de l’Assomption dite ‘latine’, appelée aussi église Sainte-Marie, a été construite entre 1822 et 1828 avec les fonds recueillis par une souscription lancée en 1817, pour répondre aux besoins de la population catholique de rite latin.

Elle possède deux chapelles latérales. Le style de la décoration intérieure est baroque et comprend des peintures en trompe-l’œil. Cette église au clocher quadrangulaire est construite sur une terrasse dominant le golfe de Sagone. Elle fait face à l’église grecque.

Le petit port de Cargèse représente le cœur battant de la ville, le lieu où l’ancien travail des pêcheurs se mêle au moderne quai de plaisance. Cette merveilleuse côte attire des voiliers de toutes tailles, des yachts et des catamarans. Le soir, les restaurants du port accueillent les touristes avec des concerts ! Mais le plus intéressant, c’est que des excursions partent d’ici pour visiter le parc naturel de Scandola et les calanques de Piana, à ne pas manquer !

Lors de notre balade dans les rues de Cargèse, nous avons fait une halte dans la petite boutique Noire Gourmet. Nous y avons été agréablement accueilli et avons été littéralement scotché par la dégustation des huiles  : une préparation qui associe une huile d’olive vierge extra à une pulpe d’olives noires façon grecque torréfiée. L’huile saveur citron est un délice et il existe aussi les saveurs originale, sésame et maquis !

Le littoral de Cargèse comprend trois pointes remarquables, Punta d’Orchinu, Punta d’Omigna et Punta di Cargèse, qui sont chacune surmontée d’une tour de guet génoise. Elles furent construites au 16ème siècle par les habitants de Paomia, Revinda et Salona, réfugiées à Renno, sur ordre de Gênes, afin de se protéger des attaques Barbaresques qui commençaient à razzier les côtes de l’île. Si vous ne devez en choisir qu’une seule à aller voir, je vous conseille d’aller plutôt vers la tour génoise d’Omigna qui est la plus belle à découvrir. De plus, les deux autres tours génoises sont aujourd’hui en ruine.

Partant de la plage du Pero près de Cargèse, un chemin permet de rejoindre en plus ou moins 1 heure l’extrémité sauvage de la péninsule d’Omigna qui a une forme très allongée. Le départ se fait au bout de la plage du Pero, après la résidence Ta Kladia. La tour génoise récemment restaurée confère une valeur ajoutée à ce lieu. Autrefois appelée tour de Paomia, la tour d’Omigna a été le 27 avril 1731, le dernier retranchement pour 127 Grecs attaqués par 2 500 Corses révoltés. Après trois jours de siège, ils réussissent à sortir et à rejoindre leur famille à Ajaccio. Si vous venez en été et que la mer est calme, n’oubliez pas le masque et le tuba, c’est relativement facile d’admirer les fonds marins.

À découvrir dans les environs de Cargèse

  • La chapelle Saint Erasme au port, près de la capitainerie.
  • L’église Saint Jean-Baptiste de Paomia dite « piévane » (au nord-est du village de Cargèse, à environ 1 500 mètres par la route D 181) construite au Moyen Age et dévastée par les incursions répétées des barbaresques, elle fut reconstruite par la colonie grecque de Vitylo. Endommagée en 1731 lors du soulèvement des Corses contre Gênes, elle fut finalement abandonnée. Par la suite, des pierres de cet édifice ont été réutilisées pour la construction de l’église grecque de Cargèse.
  • Les vestiges de la chapelle Sainte-Barbe ou Saint-Elie à Paomia.
  • U Scumunicatu, la statue-menhir de Paomia.

Les principales plages de Cargese

La côte de Gargèse abrite plusieurs plages distinctes, chacune adaptée à un tourisme différent en fonction de l’objectif et du type de vacances envisagées :

Plage du Pero

C’est probablement la plage la plus attrayante et la plus connue de la région de Cargèse, caractérisée par des vents et des vagues qui permettent parfois de pratiquer le kayak, le surf et la planche à voile. C’est donc une plage particulièrement adaptée à tous ceux qui veulent des vacances riches en sports nautiques. Pour y aller à partir de Cargèse, prenez la direction Plage du Pero vers le nord. Après 1,5 km sur la route étroite, tournez à gauche pour arriver au grand parking de stationnement.

Plage de Menasina

À seulement 3 km en direction de Sagone, cette plage de sable fin se trouve dans une anse qu’il faut atteindre à pied. Garez-vous sur la droite après les résidences Hélios et Itylon et descendez le sentier (10 minutes de marche). Admirez au passage les cactus géants. En arrivant sur la plage, je vous conseille d’aller tout au bout sur la droite, il y a une toute petite crique et quasiment personne (après les rochers). Idéal pour plonger avec masque et tuba… On pourrait se croire seul au monde.

Plage de Chiuni

À 7 km en direction Porto, tournez à gauche (panneau : Club Med) et suivez la route jusqu’à la plage. La caractéristique principale est un fond sableux dont la profondeur augmente progressivement. Ce qui la rend très adaptée pour ceux qui organisent des vacances avec leurs enfants. C’est une large plage où vous pourrez vous détendre sur le sable et nager en toute sécurité grâce à plusieurs mètres de mer où l’eau est peu profonde. C’est également la plage où est installé le Club Med.

Plage de Capizollu

Située à environ 5 kilomètres de Cargèse, en bordure de la D81, on se gare sur la droite la résidence Les Mandiles et on atteint la plage en 2 minutes à pied. C’est une jolie baie qui n’est pas trop bondée en été et agréable pour les familles. Peu connue, cette plage de sable fin s’étend sur 300 mètres au milieu des maquis. Isolée de la route, on a un peu l’impression d’être dans un lieu totalement sauvage.

Plage de Stagnoli

Également sur la D81, 1 km après la plage de Capizollu, cette petite plage de sable fin est bordée de rochers et de végétation. C’est un bel endroit en été pour se détendre, nager ou profiter des activités nautiques. Vous pouvez prévoir votre masque et votre tuba pour une exploration des rochers.

D’autres photographies prises à Cargèse

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