Visiter Aigues-Mortes : 7 choses incontournables
Visiter Aigues-Mortes : 7 choses incontournables

Visiter Aigues-Mortes : 7 choses incontournables

Si vous venez en vacances en Petite Camargue, vous ne devez pas manquer de visiter Aigues-Mortes et ses environs, c’est une ville étonnante. La cité fortifiée d’Aigues-Mortes est composée de 5 rues verticales qui se croisent avec 5 autres horizontales, en parfaite symétrie. Là où vivaient les paludiers et les marins, on y trouve aujourd’hui des boutiques d’artisans, des bars, des restaurants et des boutiques de souvenirs. Bien que très touristique, Aigues-Mortes est incontournable dans la région.

Contrairement au village provençal fortifié classique, perché sur les rochers, ce village se développe sur un niveau plat, entouré de marécages et d’espaces verts. De là, en 1248, les flottes françaises partirent pour donner vie à la septième croisade en Terre Sainte.

Ici, on respire un air déjà provençal, parmi les boutiques raffinées des maîtres chocolatiers, les boutiques d’artisanat, les galeries d’art et les bistrots sympas où l’on sirote un bon verre de vin tout en admirant le va-et-vient des gens et la grâce de ces rues perpendiculaires.

La particularité d’Aigues-Mortes réside à la fois dans le territoire marécageux sur lequel elle a été construite, et dans le fait qu’elle est l’une des rares villes fortifiées françaises à être plane au dessus du niveau de la mer et non perchée sur les contreforts d’une montagne.

Le nom d’Aigues-Mortes décrit exactement le paysage qui entoure les murs : il signifie « Eaux Mortes » (en occitan Aigas-Mòrtas) et les grands marais salants représentent bien ce nom.

Visiter Aigues-Mortes ne prend pas trop de temps, car presque tous les points d’intérêt sont à l’intérieur de l’enceinte fortifiée. Une demi-journée suffit amplement pour voir tranquillement tout ce que la ville a à offrir. Voici les incontournables à voir à Aigues-Mortes :

1. La tour de Constance

En arrivant près de la forteresse d’Aigues-Mortes on distingue rapidement et nettement la Tour de Constance. Cette structure est directement reliée aux remparts historiques de la ville, via un pont de pierre qui traverse un petit fossé. La tour de Constance, que l’on peut visiter avec le ticket qui permet d’accéder aux murs, est un grand donjon en maçonnerie à base circulaire d’un diamètre d’environ 22 mètres. Cette structure a été achevée au milieu du 13ème siècle et a une hauteur de 30 mètres, à laquelle s’ajoute celle de la petite tourelle de 11 mètres construite sur son toit, accessible à pied pour profiter du point de vue le plus élevé sur toute la ville et la campagne environnante.

La structure est assez massive et, histoire de se faire une idée de la protection qu’elle pouvait apporter, il suffit de penser que les murs font six mètres d’épaisseur. Juste à l’intérieur des murs courent les escaliers qui vous permettent de vous déplacer sur les deux étages et d’atteindre le toit. Les intérieurs sont nus et, en plus des plafonds voûtés, les grandes cheminées attirent l’attention.

Au deuxième étage, au 17ème siècle, les huguenots, les protestants calvinistes français, étaient emprisonnés. La vocation originelle de la Tour de Constance, commandée par Louis IX, était pourtant d’offrir une protection à la ville d’Aigues-Mortes et un point d’observation sur les alentours. Construire un ouvrage de cette taille sur un terrain comme celui disponible n’était pas facile : la solution était de poser les fondations sur d’énormes pilotis qui se développent en profondeur.

2. Les remparts et les portes de la ville

Parmi les particularités d’Aigues-Mortes, il y a les longs murs qui entourent tout le centre historique. La forme de la ville est régulière, un grand rectangle dont le périmètre est fermé par des murs qui, de temps en temps, s’ouvrent sur une porte donnant sur l’extérieur.

Leur construction remonte à la seconde moitié du 13ème siècle et a duré plusieurs années. Afin de financer ces travaux importants, qui auraient assuré la protection de tous les habitants, une nouvelle taxe fut instaurée sur les marchandises importées dans la ville.

Les six portes d’accès à la ville interrompent de manière presque régulière les plus de 1600 mètres de murs richement décorés de tours construites sur les murs eux-mêmes.

La porte de la Gardette au nord, porte militaire sur laquelle on voit encore aujourd’hui les traces d’un pont-levis. Dans la période du 16ème au 18ème siècle, c’était le seul point d’accès à la ville, gardé grâce à la tour Carbonnière, à environ 4 kilomètres plus au nord sur la route (je vous en reparle). Ici, il y a aussi la tour Villeneuve, une tour d’angle utilisée pour une plus grande visibilité sur les environs.

Les tours à l’est de la forteresse d’Aigues-Mortes étaient utilisées comme refuge par les citoyens lors des luttes entre catholiques et protestants.

Au sud, la ville était naturellement protégée par un étang naturel. De ce côté se trouve la porte de la Marina, celle la plus proche du port, la porte des Galions décorée d’un minotaure et d’un moine parlant aux oiseaux et la porte des Moulins, car par cette porte vous arriviez à deux moulins à vent.

Pour 8 € (plus d’informations ici), vous pourrez accéder aux remparts, sur tout le périmètre de la ville et, avant de sortir, monter également à l’intérieur de la Tour de Constance.

3. L’église Notre-Dame et la place Saint-Louis

En descendant des remparts et en sillonnant les rues animées du centre historique, on arrive sur la place Saint-Louis, dominée par l’église Notre-Dame-des-Sablons. La ville est assez animée et de nombreux touristes affluent dans ses ruelles. L’église est l’un des plus anciens monuments de la ville et son nom est aussi étroitement lié aux origines de la ville, signifiant « Notre Dame des Sables ». La structure actuelle, datant de 1246, a pris la place d’une précédente église du Ier siècle construite en bois. Vous ne devez pas la manquer lors de votre visite d’Aigues-Mortes.

Son style gothique actuel est le résultat de diverses interventions réalisées au cours des siècles. Les restaurations les plus importantes ont été effectuées aux 18ème et 20ème siècles, alors qu’elle était fermée pendant la Révolution française. A cette époque, elle abritait une caserne et un dépôt de sel. Suite à un effondrement en 1634, l’église n’a plus de clocher. Les trois nefs intérieures sont séparées les unes des autres par de hautes arcades et l’éclairage coloré est dû aux vitraux de 1991.

La place Saint-Louis est un grand espace ouvert, avec une fontaine au centre surmontée de la statue de Saint Louis. Les grands arbres qui longent le périmètre de la place cachent derrière eux les maisons et les bâtiments historiques que l’on peut en partie visiter.

4. La chapelle des Pénitents Blancs

Dans le centre historique, la Chapelle des Pénitents Blancs, actuellement propriété privée, est ouverte au public. Elle est située à l’angle de la rue de la République et de la rue Louis-Blanc. Sa construction remonte au 17ème siècle et était en calcaire. Sur la façade, un bas-relief couronne la porte et montre des pénitents encapuchonnés et agenouillés. Les cagoules qui entourent la tête des gens sont représentées par des têtes de lièvre, qui évoquent l’un des chants des pénitents blancs. Les intérieurs sont assez petits et, devant l’autel, il y a un grand arc soutenu par quatre colonnes.

La construction de la chapelle des Pénitents Blancs est due à ce même ordre, composé des pénitents gris. La même commande s’est chargée du financement des travaux. En 2015, une rénovation complète de l’extérieur a été effectuée qui l’a rendu presque méconnaissable.

5. La chapelle des Pénitents Gris

L’autre chapelle de la ville, non loin de celle des Pénitents Blancs, est la chapelle des Pénitents Gris. C’est aussi privé, mais ouvert aux visites publiques.

La chapelle des Pénitents Gris est située dans une cour de la rue Rouget de l’Isle. Elle a été construite en 1605 sur un site qui abritait une ancienne chapelle du début du 15ème siècle.

L’ordre des Pénitents Gris s’occupe d’aider les malades et les pauvres de la ville et, à l’intérieur de leur chapelle, les membres de la confrérie ont été enterrés. Au fil des ans, cependant, la structure a été agrandie jusqu’au début du 18ème siècle.

La chapelle des Pénitents Gris a pour intérieur une seule nef rectangulaire, dominée par un immense retable richement décoré représentant la Passion du Christ.

6. Le Salin d’Aigues Mortes

Du haut des remparts, mais aussi en arrivant vers la ville, on ne peut manquer d’apercevoir le salin d’Aigues Mortes. À environ un kilomètre de la ville, les grandes « piscines » roses ont de hautes montagnes de sel blanc en toile de fond, scintillantes au soleil.

Vous pouvez visiter ce spectacle naturel (mais attention il n’est pas ouvert toute l’année, voir ici), et il est possible de le découvrir de différentes manières. Le plus pratique et le plus rapide est d’emprunter le petit train qui s’aventure dans le salin et qui raconte l’histoire de sa naissance et comment le sel est encore extrait des eaux qui arrivent à ce système de canaux. La visite en train dure environ une heure et quart et à la fin il est possible de visiter le petit musée des salins.

À l’intérieur du marais salant, de nombreux flamants roses se réunissent ici pour se régaler de crevettes. Il s’agit de la plus grande réserve européenne en nombre de spécimens.

Le Salin d’Aigues-Mortes est la plus grande mine de sel (en taille) de la mer Méditerranée et, selon l’organisme qui la gère, c’est le deuxième site au monde pour la taille et la biodiversité, se positionnant après la forêt amazonienne. Cette zone a été créée à l’époque romaine pour couvrir les besoins alimentaires de la région, mais elle est toujours en activité aujourd’hui.

7. La tour Carbonnière

Situé à environ 4 km d’Aigues-Mortes, vous pouvez rejoindre la tour Carbonnière en voiture ou en vélo en suivant la via Rhôna (une balade agréable qui longe le Rhône). Cette tour a été érigé en 1346 sur un long pont sous lequel passait le Vistre, devenu aujourd’hui « le Vieux Vistre », le cours principal de la rivière ayant été dévié et canalisé. Ce pont était la seule voie de communication (à terre) entre Aigues-Mortes et les Costières. La tour Carbonnière était une sorte de poste avancé, complétant le système de fortifications et de défense de la ville.

Aujourd’hui patrimoine national situé sur la commune de Saint-Laurent-d’Aigouze, la tour est le lieu idéal pour découvrir les paysages camarguais et pour l’observation des oiseaux : vous pouvez monter en haut de la tour (gratuitement). Au-delà de sont intérêt historique, elle constitue un observatoire panoramique unique, permettant une lecture globale du paysage environnant, de la Camargue jusqu’au contrefort des Cévennes. Vous ne devez pas la manquer si vous visitez Aigues-Mortes.

Que voir près de la ville ?

la grande motte grande pyramide
La Grande Motte

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