Pour un voyageur, prendre son départ dans un aéroport impressionnant marque déjà le début d’une bonne aventure. Mais parfois ce qui s’apparente à un spectacle des plus insolites traduit aussi un risque. Il existe certains aéroports considérés comme dangereux. Ils se situent souvent dans des emplacements compliqués à atteindre et restent accessibles qu’à un nombre limité de pilotes bien entrainés. Découvrez le classement des aéroports les plus dangereux du monde.
Aéroport de Tenzing-Hillary (Népal)
Situé non loin du mont Everest dans la ville de Lukla, il s’agit sans doute de l’aéroport le plus dangereux du monde. Il porte le nom de Tenzing-Hillary en référence aux deux premiers alpinistes à avoir gravi le mont Everest. Choisi comme point de départ par de nombreux randonneurs souhaitant gravir le redoutable mont, cet aéroport ressemble pourtant à tout sauf à un lieu où une personne raisonnée voudrait se rendre en avion.
Construit dans les montagnes, cet aéroport se trouve à 2842 mètres d’altitude et possède une courte piste unidirectionnelle de 485 mètres de long avec des pentes et angles importants. Il n’accueille donc que de petits avions et des hélicoptères. L’emplacement de la piste se révèle aussi très délicat : un mur de pierres d’un côté et une chute de 600 mètres de l’autre.
Sachez que pour décoller ou se poser dans cet aéroport, les pilotes doivent remplir des exigences bien spécifiques. Il leur faut suivre une formation particulière, posséder un an d’expérience de vol dans les terres glaciales du Népal et la preuve de 10 vols réussis à Lukla.
Aéroport de Toncontin (Honduras)
L’aéroport de Toncontin conserve sa place peu envieuse dans le top des aéroports les plus dangereux du monde. Entouré de montagnes, il fut le lieu de plusieurs crashs et inspire de l’angoisse aussi bien aux pilotes qu’aux passagers. Un atterrissage dans cet aéroport se veut une expérience à haut risque et s’apparente plus à un atterrissage sur un porte-avion.
En effet, il possède une piste très étroite qui oblige les pilotes à effectuer un virage serré tout en naviguant entre les maisons du voisinage avant d’atterrir près de la vallée. La région de localisation de l’aéroport de Toncontin se caractérise par de mauvaises conditions météorologiques. Les pilotes doivent garder leur sang-froid et faire appel à leur expérience pour poser parfaitement leur appareil.
Aéroport Princess Juliana (St Maarten)
L’aéroport Princess Juliana est dangereux car il a une courte piste, mais surtout parce que situé au bord de l’eau. Pour atterrir, les pilotes sont obligés d’approcher au-dessus de l’eau et de passer à une hauteur située seulement entre 10 et 20 mètres de la plage publique de Maho. Il s’agit d’une manœuvre délicate comportant des risques pour les passagers en avion et les usagers de la plage.
De nombreux vacanciers parmi ceux venus profiter du bronzage sur la plage ne ménagent pas d’efforts pour capturer les décollages et atterrissages des avions qui s’avèrent spectaculaires. Certains en oublient le danger que présentent les coups de vent et les soulèvements de sables qu’occasionnent les passages des avions. Si pour certaines personnes l’aéroport Princess Juliana mérite aussi une place parmi les meilleurs aéroports du monde, il convient de rester sur ses gardes. Le souffle des avions peut faire basculer ou projeter un humain, causant ainsi des blessures.
Altiport de Courchevel (France)
Situé au cœur des montagnes des Alpes françaises, l’aéroport de Courchevel coche toutes les cases d’un aéroport à risque. En plus de se trouver à 2000 mètres d’altitude, il voit s’ériger sur son parcours des obstacles formés de montagnes et de vallées qu’il faut affronter. Les skieurs qui s’y rendent peuvent vous conter l’expérience de la forte montée d’adrénaline qu’entraine un tel vol.
En outre, cet aéroport dispose d’une piste d’atterrissage très courte avec une pente descendante de 18,5% qui rend le décollage difficile. L’atterrissage se veut aussi délicat et se fait uniquement par des pilotes certifiés, car il faut approcher par des vallées profondes. L’aéroport ne possède pas de balisage lumineux, ce qui rend sa fréquentation impossible en cas de mauvais temps. Pour couronner le tout, la piste d’atterrissage est très souvent couverte de neige et de plaques de glace.
Aéroport de Paro (Bhoutan)
Impossible de parler des aéroports les plus dangereux du monde sans mentionner celui de Paro. Perché à 5486m et bordé par les montagnes de l’Himalaya, le seul aéroport international du Bhoutan. Sa piste de près de 2000m se loge au sein d’une étendue de pics montagneux, ce qui limite les départs et les arrivées uniquement en journée. Mais même cette règle ne suffit pas. Les pilotes doivent faire preuve d’une grande habileté, car ils ne peuvent voir la piste qu’à la dernière minute.
Ils doivent manœuvrer entre les montagnes à un angle de 45° puis vite descendre se poser. La moindre erreur peut entrainer un heurt entre le bas de l’avion et les montagnes. Il existe moins de 20 pilotes autorisés à atterrir à l’aéroport de Paro. Cela en dit long sur sa dangerosité.
Aéroport international de Gibraltar
L’aéroport de Gibraltar se montre surtout dangereux non pas par son accessibilité, mais surtout par son emplacement. Sa piste traverse littéralement l’artère principale de l’île, ce qui nécessite une fermeture de la route à chaque décollage ou atterrissage. La piste fait seulement 1670 mètres de long et se trouve entre un rocher et une ville animée. Sur les deux extrémités, elle se termine par la mer. Pour éviter de se jeter dans la mer, les pilotes doivent freiner dès que l’avion touche le sol.
Aéroport Juancho E.Yrausquin (île de Saba)
L’aéroport Juancho E. Yrausquin se classe depuis longtemps parmi les aéroports les plus dangereux au monde. Mais il est plus connu pour sa piste, l’une des plus courtes (396m) pour un aéroport. Sa piste s’entoure de collines d’un côté et de la mer de l’autre côté. En cas de faux pas durant l’atterrissage, l’avion peut s’écraser contre les blocs de colline ou faire un plongeon direct dans l’eau. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle seuls les pilotes bien entrainés se voient autoriser cet exercice.
Avant de se poser sur la piste de l’aéroport, les avions approchent le long d’un terrain accidenté et effectuent un virage très serré. Il s’agit d’un vol qui s’adresse plus aux personnes qui aiment s’offrir des sensations fortes. N’hésitez pas également à vous rendre sur la plateforme de Rencontres Tourisme Culturel pour découvrir d’avantages d’aéroport et de lieux insolites.
Aéroport de Gisborne (Nouvelle zélande)
Situé sur la côte Est de l’île du Nord en Nouvelle-Zélande, l’aéroport de Gisborne doit sa place dans ce classement à sa particularité souvent jugée étrange. Il possède trois pistes gazonnées ainsi qu’une grande piste croisée par un chemin de fer. En effet, la voie ferrée nationale traverse directement la principale piste d’atterrissage de l’aéroport. Il existe des horaires précis dédiés aux atterrissages sur la piste de cet aéroport afin d’éviter qu’un avion ne pose au moment de passage d’un train. Grâce à l’organisation mise en place et au travail des contrôleurs, le danger craint est évité jusque-là.
Aéroport de Madère (Portugal)
Aussi connu depuis quelques années comme l’aéroport international Cristiano Ronaldo, l’aéroport de Madère possède une place parmi les plus dangereux du monde. Jugée trop courte, sa piste située entre les falaises abruptes et l’océan fut agrandie quelques dizaines d’années en arrière. Elle se prolonge aujourd’hui de plusieurs mètres et se termine dans l’eau ou sur l’eau pour être exact.
En effet, le relief de l’île ne permettant pas de prolonger la piste sur la terre ferme, le prolongement a dû se faire donc avec l’érection d’un pont soutenu par 180 piliers en béton. Grâce à ces travaux, l’atterrissage se veut plus facile sur la piste. Toutefois, les pilotes doivent rester très concentrés et attentifs pour identifier au bon moment les points de repère à l’approche. Il faut rappeler qu’il n’existe pas de système d’instruments pour faciliter l’atterrissage. De plus, les vents forts peuvent entrainer d’importantes turbulences au moment de poser l’avion.
Aéroport de Longyearbyen (Norvège)
Avec sa piste construite directement sur la glace, l’aéroport de Longyearbyen se veut un lieu impressionnant, mais qui inspire surtout de la crainte à quiconque s’y aventure. Des ponceaux présents sous la piste permettent l’écoulement de l’eau depuis la montagne.
De plus, une couche d’isolation sépare la piste du sol, ce qui permet d’éviter les conséquences d’un éventuel dégel en été. La piste de l’aéroport ne dispose pas de balisage lumineux. Par conséquent, les vols qui parviennent à cet aéroport doivent s’effectuer uniquement durant la journée.
Aéroport Congonhas de Sao Paulo (Brésil)
Situé au milieu des buildings dans une partie fortement urbanisée de Sao Paulo, l’aéroport Congonhas se veut l’un des plus dangereux au monde avec un atterrissage particulièrement terrifiant. Les derniers instants avant de se poser donnent l’impression de frôler les toits des nombreuses constructions. Sans une bonne expérience de vol dans de telles conditions, un pilote ne saurait atterrir dans cet aéroport. En plus de son approche dangereuse, l’aéroport Congonhas est connu pour sa piste courte qui oblige les pilotes à freiner un peu plus tôt.
Les pistes glissantes de l’aéroport peuvent causer des accidents mortels comme ce fut déjà le cas. Il convient de réfléchir à deux fois avant de prendre un vol pour cette destination.
Aéroport de Telluride (États-Unis)
L’aéroport de Telluride perché à plus de 2500 mètres d’altitude occupe la place de l’aéroport commercial le plus élevé d’Amérique, une reconnaissance qui le rend aussi très dangereux.
En effet, sa piste se trouve coincée entre deux falaises abruptes de 305 mètres de hauteur, ce qui ne laisse pas de place à l’erreur pour le pilote. De plus, les vols qui prennent par cet aéroport doivent affronter une forte turbulence causée par les vents de montage.
