Face à la mer et hors du temps, le cimetière marin d’Ajaccio, aussi appelé le cimetière des Sanguinaires, est un lieu de recueillement. On y découvre des chapelles familiales, parfois de magnifiques mausolées. Quelques grands noms y sont enterrés tels que Tino Rossi, François Coty et Fred Scamaroni, qui furent inhumés aux côtés d’anonymes.
Le cimetière marin d’Ajaccio est en fait composé de deux parties (collées l’une à l’autre) : le Cimetière Marin Nouveau et le Cimetière Marin Ancien. L’ancien cimetière a été construit en 1840 et doit son nom (Canicciu) au cour d’eau enfoui sous le cimetière où de nombreuses cannes poussaient à l’époque. C’est un très grand cimetière à explorer avec 3157 concessions, sa première extension fut l’œuvre de Jérôme Maglioli (architecte de la ville) en 1868. Parmi les personnes enterrées dans ce cimetière, on retrouve une grande partie des anciens Maires de la ville ainsi que des résistants des grandes guerres.
Le Cimetière Marin Nouveau date de 1934 et se trouve dans le prolongement du Cimetière Marin Ancien. Beaucoup plus petit que l’ancien, il compte actuellement 885 concessions et dispose également de 30 casiers temporaires. De nombreux personnages célèbres sont inhumés dans ce cimetière : Tino Rossi, Fred Scamaroni, Francois Coty. De nombreuses personnes s’arrêtent dans ce cimetière pour découvrir la chapelle de Tino Rossi.
Informations pratiques
Adresse : 14 boulevard Stéphanopoli de Commène 20000 Ajaccio.
Accès : pour venir au cimetière depuis Ajaccio, prenez la route des Sanguinaires qui mène à la pointe de La Parata. Le cimetière marin se trouve à quelques minutes du centre ville. Au début de la route, sur votre gauche, vous pourrez découvrir la Chapelle des Grecs située sur le cours Lucien Bonaparte. Dédiée à notre Dame du Mont Carmel, elle devient la Chapelle des Grecs à la fin du 17ème siècle. A cette époque, elle avait été mise à la disposition de la colonie grecque de Paomia (ancien village proche de Cargèse) qui sous la menace des bergers de Vico avaient du se réfugier à Ajaccio.
Pour cette raison, elle est restée la « Chapelle des Grecs », même si plus aucun rite orthodoxe n’y est pratiqué. Joseph Bonaparte, dans ses mémoires se rappelle y être venu avec son petit frère Napoléon. « Nos promenades avec Napoléon se prolongeaient sur le rivage de la mer, bien au-delà de la chapelle des Grecs en côtoyant un golfe aussi beau que celui de Naples…. »
Lorsque vous commencerez à apercevoir des mausolées de façon éparse sur votre droite, vous n’êtes plus très loin du cimetière. Il y a un parking en face pour vous garer. Le cimetière est grand et prend du temps à explorer en entier, mais vous serez récompensé par des chapelles, des tombeaux et des mausolées tous aussi étonnants et magnifiques les uns que les autres. Certains sont énormes !
Ouverture : ouvert tous les jours de 8H à 19H. Entrée libre.
Visite guidée : des visites en petits groupes sont organisées par l’office du tourisme de la ville. Une visite d’une durée d’1H45 à partir de 10€ (vous pouvez en savoir plus ici).
La tombe de Tino Rossi au cimetière marin d’Ajaccio
Si vous souhaitez simplement découvrir la tombe de Tino Rossi, lorsque vous êtes face au cimetière, entrez par le grand portail tout à droite et prenez la première allée sur votre gauche. La petite chapelle de Tino Rossi se trouve à quelques mètres de l’entrée.
Tino Rossi (de son vrai nom Constantin Rossi) est né le 29 avril 1907 à Ajaccio (43 rue Fesch) et est décédé le 26 septembre 1983 à Neuilly-sur-Seine. Tino Rossi a eu des obsèques quasi nationales à l’église de la Madeleine, dans le 8ème arrondissement de Paris, le 29 septembre 1983. Puis, les conditions météorologiques ne permettant pas à un avion d’atterrir à Ajaccio, c’est symboliquement en voiture que Tino traversa une dernière fois sa Corse depuis Bastia, salué de village en village par les maires ceints de leur écharpe tricolore et une population dignement recueillie. Après une nuit à l’hôtel de ville d’Ajaccio, veillé par une cité en deuil et une ultime cérémonie à la cathédrale, il fut inhumé, le samedi 1er octobre, au cimetière marin d’Ajaccio dans la tombe qu’il avait lui-même choisie au début des années 1960. Des visiteurs viennent tous les ans s’y recueillir, par milliers.
Quelle désolation un grand homme et chanteur qui a tant chante la Corse est une tombe si mal entretenue ,toiles d araignées, fleurs fanées et desséchées, meme s il n y a pas ou peu de famille n y a t il personne pour rendre ce tombeau un tant soit peu représentatif de la personne de Tino Rossi.