L’ascension du mont Kilimandjaro (5 895 mètres) est une expérience unique. Aussi connu comme l’un des hauts sommets les plus accessibles du monde, il attire des milliers de visiteurs sur le « toit de l’Afrique ». Et vous savez quoi ? L’essentiel pour atteindre le sommet est votre détermination. Cette ascension se classant en trek et pas en alpinisme, vous n’avez pas besoin de technique particulière pour la réussir. Il vous faut tout de même être en très bonne forme physique et dans l’idéal avoir une expérience de la haute altitude ! Voici 7 conseils avant de commencer votre expédition.
1. Meilleure saison pour gravir le Kilimandjaro
Techniquement, l’ascension du Kilimandjaro en Tanzanie peut se faire toute l’année. Cependant, si vos dates de voyage sont flexibles, vous pouvez choisir la saison la plus favorable : les mois les plus secs et les plus chauds de l’année, avec les plus grandes chances de temps clair. En général, les meilleurs mois pour gravir le Kilimandjaro sont janvier-février et septembre-octobre. Cependant, comme ce sont les mois les plus populaires de l’année, réservez votre voyage le plus tôt possible pour garantir la disponibilité.
2. Choisissez judicieusement votre itinéraire
Augmenter vos chances d’atteindre le sommet, c’est augmenter le nombre de jours sur la montagne. Près de 50% des grimpeurs n’atteignent pas le sommet en raison de problèmes liés à l’altitude. Grimper le Kilimandjaro n’est pas seulement une question de montée et de descente. Vous avez le choix entre 6 itinéraires, qui varient tous en longueur, en paysages et en coûts. Décidez vous-même de l’itinéraire qui vous convient le mieux !
- La voie Marangu est également connue sous le nom de « voie Coca Cola » et dure 5 ou 6 jours. Vous monterez et descendrez par le même itinéraire. Si vous ne voulez pas passer la nuit dans des tentes, la voie Marangu est le meilleur choix car c’est la seule avec des refuges de montagne. C’est aussi l’itinéraire le plus touristique.
- La voie Machame est connue sous le nom de « voie Whisky » et peut être faite en 6 ou 7 jours. La descente est différente de la montée et les points de vue sont plus spectaculaires, grâce au plateau de Shira, à la Tour de lave et au mur de Barranco. Sur cet itinéraire, vous dormirez dans des tentes, avec une tente séparée pour les repas et les toilettes. Marangu est la voie de montée la plus populaire du Kilimandjaro, mais elle peut aussi être fréquentée.
- La voie Rongai (6 ou 7 jours) est similaire à Marangu. La voie vers le haut est au nord et vous descendrez par la voie Marangu. Cet itinéraire vous propose de découvrir les deux côtés de la montagne, avec plus de chances de voir la faune que les autres itinéraires.
- La voie Shira part de l’ouest puis rejoint la voie Machame. Cet itinéraire pour grimper en haut du Kilimandjaro se fait en 6 ou 7 jours et est relativement moins fréquenté. Gardez à l’esprit que vous couvrirez la première partie en véhicule 4 roues motrices et commencerez à marcher à une hauteur de plus de 3500 mètres. Cette différence d’altitude peut être vécue comme un défi supplémentaire.
- La voie Lemosho (7 ou 8 jours) est la plus pittoresque, avec une descente différente de la montée. Les deux premiers jours vous emmènent à travers une forêt magnifique, également connue sous le nom de « Lemosho Glades ». C’est définitivement un sentier loin de la foule et grâce au (x) jour (s) supplémentaire (s), le taux de réussite est plutôt élevé.
- Et enfin, il y a la voie Umbwe, absolument magnifique et peu fréquentée. C’est l’itinéraire le plus difficile pour atteindre le sommet du Kilimandjaro, avec un sentier raide et ardu. Mais si vous avez une certaine expérience de l’escalade en montagne, cela en vaut la peine !
Le minimum est de 5 jours mais il est recommandé d’étendre l’ascension à au moins 7 jours pour s’acclimater à l’altitude. Cela améliorera vos chances de réussir à gravir la montagne et vous donnera un peu de repos supplémentaire avant le jour du sommet.
3. Préparez-vous physiquement et mentalement
L’ascension du Kilimandjaro ne se fait pas seulement avec votre corps mais aussi avec votre esprit. Bien sûr, vous avez besoin d’un niveau minimum de forme physique. Alors partez pour une longue marche ou course, de préférence dans une zone vallonnée avec un sac à dos de 5-6 kg. Prenez les escaliers au lieu de l’ascenseur et faites du vélo !
Cependant, vous pouvez vous entraîner autant que vous le souhaitez, mais à la fin vous aurez besoin d’encore plus de courage et de détermination pour atteindre le sommet ! Il y aura probablement un moment où vous voudrez abandonner. C’est à ce moment que vous devez montrer votre force mentale. Surtout, la nuit au sommet sera l’une des choses les plus difficiles que vous ferez jamais. Mais c’est mémorable si vous le faites !
Préparez-vous avec quelques astuces mentales pour rester motivé même pendant les parties les plus difficiles. Continuez, en faisant un pas à la fois. Et n’oubliez pas de profiter de la beauté du paysage !
4. Allez lentement
Bien que vous puissiez commencer votre ascension du Kilimandjaro plein d’énergie, n’oubliez pas de doser. Ce n’est pas une course de qui termine en premier. Au cas où vous pourriez oublier, vos guides et porteurs vous rappelleront à plusieurs reprises « pole pole », ce qui signifie « lentement lentement » en swahili.
La meilleure façon d’éviter le mal de l’altitude est de prendre le temps de s’acclimater. Non seulement en ajoutant une journée supplémentaire à la montagne, mais aussi en y allant tranquillement. Parce que l’air est plus rare et qu’il y a moins d’oxygène, votre corps devra travailler plus dur. Soyez une tortue, allez aussi lentement que vous le pouvez. C’est le moyen le plus efficace de gravir cette montagne.
5. N’oubliez pas de manger et de boire
À des milliers de mètres d’altitude, il faut boire beaucoup d’eau pour éviter la déshydratation. Après tout, la déshydratation est une des principales causes du mal de l’altitude. Apportez des bouteilles d’eau réutilisables et buvez au moins 3 litres d’eau par jour. Vous pouvez ajouter des compléments énergétiques à votre eau ou des sels d’hydratation pour éviter tout risque de déshydratation, notamment lorsque vous souffrez de maux d’estomac.
En plus de boire, n’oubliez pas de manger. Votre corps aura besoin d’énergie. Même si vous n’avez pas faim, vous devez manger quelque chose pour maintenir vos réserves. Apportez des barres énergétiques afin de pouvoir toujours manger lorsque vous vous sentez faible.
6. Apportez le bon équipement
Remplissez votre sac de voyage avec le bon équipement. Lors de la confirmation de votre voyage, vous recevrez une liste détaillée de ce que vous devez apporter.
De bonnes chaussures de randonnée (imperméables) et des vêtements chauds sont essentiels. Portez plusieurs couches pour vous garder au chaud, mais évitez le synthétique ou le coton car ces tissus ne sèchent pas bien. Une autre astuce est de mettre vos vêtements au fond de votre sac de couchage la nuit afin qu’ils soient légèrement réchauffés avant de les enfiler le matin. Être bien préparé est la clé du succès sur le Kilimandjaro !
7. Les guides et les porteurs sont vos amis
Lors de l’ascension du Kilimandjaro en Tanzanie, c’est à vous de décider si vous allez atteindre le sommet ou non. Mais les personnes autour de vous, en particulier votre guide et vos porteurs, sont un atout précieux et indispensable.
Vous êtes généralement encadrés par un chef guide, un assistant guide, un cuisinier et 2 à 3 porteurs par personne, selon le poids de vos bagages. Si vous sentez que vous avez du mal à gravir cette montagne, pensez aux porteurs qui portent chacun environ 15 kg sur le dos !
L’équipe d’expédition se consacre à la réussite de votre ascension et vous soutiendra partout où elle le pourra. Ils vous guideront sur le meilleur chemin, vous divertiront avec des chansons et vous apprendront quelques mots en swahili. Ils prépareront des repas riches en nutriments dont vous avez besoin, pour avoir plus de chances de monter au sommet. Tout ce qui est transporté sera emporté vers le bas; aucun déchet ne sera laissé sur place.
Parce que votre santé est primordiale, l’équipe qui vous accompagnera aura aussi du matériel d’urgence. Deux fois par jour (ou plus souvent si nécessaire), ils vous feront un contrôle médical. Ils sont également formés pour reconnaître le mal de l’altitude et, dans certains cas, ils peuvent décider que vous devez arrêter la montée et redescendre.
Pour cette raison, il est important et commun de remercier tous les guides et porteurs de manière appropriée à la fin de la montée. Recevoir un pourboire directement de votre part est un gage d’appréciation et sera reçu avec beaucoup d’enthousiasme et de gratitude.