Le musée Fesch à Ajaccio, dans la rue du même nom, possède une merveilleuse collection de peintures européennes classiques. En ce qui concerne les peintures italiennes, il est considéré comme le plus important musée français après le célèbre musée du Louvre.
Informations pratiques
- Adresse : 50-52 rue Fesch 20000 Ajaccio
- Téléphone : 04 95 26 26 26
- Site internet : https://www.musee-fesch.com/
- Ouvert tous les jours : 9H15-18H (mai à octobre) et 9H-17H (novembre à avril).
- Fermeture annuelle du 2 au 16 janvier et les jours de Noël et du nouvel an.
- La chapelle impériale est ouverte uniquement en saison estivale.
- Tarif : plein tarif 8€, tarif réduit 5€ (entrée de la chapelle impériale comprise, mais vous pouvez également ne visiter que la chapelle, pour 3€ il me semble)
- L’usage du téléphone portable est interdit dans les salles du musée.
- Les photographies sont autorisées sans flash.
Le palais Fesch
Ce splendide palais a été construit selon la volonté du cardinal Fesch, oncle maternel de Napoléon 1er, qui souhaitait créer à Ajaccio un « Institut des Arts et des Sciences » pour éduquer les jeunes corses. À cette fin, Joseph Fesch lègue à sa mort en 1839 près d’un millier de tableaux à sa ville natale, mais aussi des meubles, des objets d’art et ses ornements liturgiques. Différents dons et legs enrichiront par la suite le palais Fesch. C’est pourquoi le musée Fesch abrite une collection d’œuvres d’art qui présente un important ensemble de peintures italiennes, napoléoniennes et corses.
Les visiteurs peuvent découvrir cette collection par ordre chronologique, en commençant la visite au deuxième étage par les Primitifs italiens pour terminer au rez-de-marine par les peintures corses.
L’héritage du cardinal Fesch
Les collections sont principalement issues du legs du cardinal Fesch, oncle de Napoléon 1er. Né à Ajaccio en 1763, Joseph Fesch devient archiprêtre de la cathédrale d’Ajaccio et accompagne la famille Bonaparte durant la révolution française. Sa fortune et sa passion pour l’art se développent lors de la campagne d’Italie en 1796 avec Napoléon. Devenu cardinal et occupant diverses hautes fonctions religieuses sous l’Empire, Fesch rassemble une vaste collection d’œuvres (peintures française, hollandaises, etc), en fréquentant les Salons et les ventes publiques à Paris et à Rome.
Après la chute de l’Empire, installé à Rome, le cardinal continue d’enrichir sa collection jusqu’à sa mort en 1839, rassemblant environ 16 000 tableaux et faisant de sa collection la plus grande jamais constituée. Par testament, il confie sa collection à Joseph Bonaparte, mais une grande partie est dispersée lors de ventes à Rome. Une portion plus réduite est donnée à Ajaccio pour fonder un institut d’études, bien que cette donation soit contestée puis transformée en donation Survilliers.
Le musée Fesch à Ajaccio, ouvert vers 1860 dans le Palais Fesch, abrite aujourd’hui environ 1 500 œuvres et objets d’art, témoignant de l’ampleur et de la richesse de la collection initiale.
La chapelle impériale : une visite à ne pas manquer
Si les œuvres d’art ne sont pas trop votre tasse de thé (il faut aimer les peintures classiques pour apprécier le musée Fesch je pense), venez au moins visiter l’incontournable chapelle impériale, elle est magnifique. Vous pourrez vous procurer une entrée au même endroit que pour visiter le musée. Vous recevrez un petit autocollant à présenter pour y entrer !
La chapelle a été édifiée de 1857 à 1859 sur les plans d’Alexis Paccard, pour le compte de l’Empereur Napoléon III. Ceci afin d’exécuter une clause testamentaire du cardinal Fesch. L’édifice est destiné à abriter les sépultures des membres de la famille Bonaparte. Avant l’aménagement du musée Fesch actuel, la chapelle impériale communiquait avec le palais Fesch par le vestibule de la sacristie.
De style néo-Renaissance, elle a été conçue en forme de croix latine. La nef et le chœur sont bordés de galeries latérales ornées de cénotaphes (tombeaux élevés à la mémoire d’un mort et qui ne contient pas son corps) qui évoquent la destination des lieux. L’entrée principale donne sur la rue Fesch. Elle est précédée d’un narthex ouvrant à la fois sur la nef et les galeries latérales. La croisée du transept est surmontée d’une coupole à lanterneau. Au fond, deux escaliers mènent à la crypte.
Le décor intérieur est constitué de stucs et de peintures en trompe-l’œil, œuvre de l’artiste ajaccien Jérôme Maglioli. Sur chacun des 4 piliers portant la coupole ont été placées des plaques d’ardoise. Sur trois d’entre elles sont gravées des inscriptions dédiées au cardinal Fesch, à Laetitia Ramolino, mère de Napoléon Ier et à son époux, Charles Marie Bonaparte. Le crucifix de l’autel a été offert par Napoléon Ier à sa mère le 29 septembre 1799, à son retour de la campagne d’Égypte.
On accède à la crypte par les galeries latérales, via les escaliers. Dans celle de droite se trouve le tombeau de la princesse Mariane Bonaparte, épouse de Louis-Lucien, troisième des fils de Lucien, morte à Ajaccio le 16 mars 1891. À l’opposé (galerie de gauche) le tombeau de la princesse Eugénie Bonaparte, épouse de Napoléon Ney, prince de la Moskowa. De part et d’autre de l’entrée de la crypte, les sépultures de la princesse Clémentine de Belgique, fille du roi Léopold II et petite fille de Louis-Philippe, de son époux le prince Victor (Napoléon-Jérôme-Victor), fils de la princesse Clotilde de Savoie et petit-fils de Jérôme Bonaparte, donateur de la chapelle à l’État en 1926, et de leur fils le prince Louis (Louis-Jérôme-Victor-Emmanuel-Léopold-Marie), descendants de la branche cadette (Jérôme). La crypte octogonale abrite six sépultures de la famille Bonaparte.